Si le Bon Dieu ne force personne à L’aimer et à Le servir — car Il nous laisse toujours la liberté de dire «oui» ou «non» à son Appel d’Amour — Il peut très-bien, par contre, façonner les événements pour le bien de ses enfants. Pour nous, c’est dans l’abandon qu’il faut vivre, attendant tout de Lui, qui est infiniment Bon, trouvant notre bonheur avec ce qu’Il nous donne de vivre à chaque instant. Voici quelques faits dont nous avons été témoins lors des différentes activités organisées pour les jeunes en 2018 sous l’égide de la Dame, Elle qui veille avec tant d’Amour sur chacun de nous. À noter que les années précédentes furent tout aussi surprenantes.
Le dimanche 11 mars, nous organisons une marche des jeunes adultes, de 18 à 35 ans, sur une belle montagne de la région de Saint-Joseph-de-Coleraine (près de Thetford Mines). Puisqu’il y a encore de la neige, la marche doit se faire en raquettes et nous espérons y découvrir de beaux paysages d’hiver. Durant le trajet pour nous y rendre, les deux Pères organisateurs constatent qu’il y a de la brume dans la partie supérieure des montagnes. Ils pensent et ils espèrent que celle-ci se dissipera avant la montée.
Au début de la marche, au cours d’un entretien spirituel, il est question du Paradis Terrestre et de ses sublimes beautés dont nous parle Mère Paul-Marie. Ensuite, chose à la fois surprenante et merveilleuse, au fur et à mesure que nous gravissons la montagne, nous découvrons que la brume du matin a déposé des cristaux de glace non seulement sur les banches des arbres, mais un peu partout, même en dessous des branches. Cela est féerique et nous fait penser à ce que nous rapporte notre Maman à propos de ce Paradis : «Sur la terre, le firmament est bleu. Dans le “jardin des mystères”, tout et blanc : le firmament est d’un blanc immaculé et le sol est couvert d’un gazon lui aussi immaculé.»1 Ailleurs dans Vie d’Amour, Elle parle aussi d’«un sol immaculé comme des nuages lumineux.»2
Au mois de juin, nous organisons une autre marche des jeunes adultes de 18 à 35 ans, dans le Parc National du Mont-Mégantic, secteur de Franceville. Avant le départ de Lac-Etchemin, les prévisions météo indiquent une belle journée, sauf en soirée. Par contre, il y a quand même un site internet de prévision météo qui, lui, annonce un peu de pluie aussi en après-midi.
Nous commençons donc la marche vers 9h30-10h00 et les conditions météo sont bonnes. Vers 12h00, nous nous préparons pour célébrer la messe sur un grand rocher en saillit, un endroit magnifique, mais voilà qu’il commence à tomber quelques gouttes de pluie.
Nous attendons un peu que la pluie cesse, mais en vain. Alors nous remballons les choses de la messe et nous prenons notre dîner avant de poursuivre la marche. Il pleut, mais pas assez pour nous mouiller. À certains endroits, le sol est resté sec, comme s’il n’avait pas plu partout. Vers 14h00, nous nous reprenons pour la messe sur un autre grand rocher, mais nous nous installons sous un arbre, au cas où la pluie reprendrait. Quelques gouttes tombent effectivement, mais sans conséquence.
Ensuite, la pluie arrête pour de bon. Elle nous a forcés à changer un peu notre projet, mais, par contre, même s’il a plu pendant plus de deux heures, personne n’a été trempé, et le sol est resté assez sec! Somme tout, les conditions furent tellement plaisantes que l'activité s’est prolongée jusqu’à environ 19h30, alors que ces sorties se terminent toujours vers 17h00.
Retenons ici que la Providence ne nous a pas donné un ciel ensoleillé comme nous aurions pu le désirer humainement parlant, mais Elle nous a donné des conditions des plus propices, telles que nous n’aurions jamais pu l’imaginer. Les croix font partie de la vie, mais toute croix bien vécue est toujours suivie de belles percées lumineuses! D’ailleurs, l’entretien spirituel du début de la marche rapportait justement une phrase de Saint Padre Pio à Don Stefano Gobbi, lui indiquant comment arriver à une grande union avec Dieu : «…Faire absolue confiance en Dieu, interpréter les événements comme venant de sa main, toujours… Et enfin, malgré tout ce qui peut t’arriver de mal, tous les ennuis, fais confiance en Dieu, parce que c’est lui qui “tient les ficelles”…»3
Les samedi et dimanche 14 et 15 juillet, les Cerfs Altérés de la région de St-Eustache (adolescents) font leur sortie annuelle, aussi au Parc National du Mont-Mégantic. Une marche en montagne est prévue le samedi après-midi, et le soir c’est la messe puis l’observation des étoiles avec conférences à l’Observatoire Astronomique. Le coucher a lieu à un camping à proximité.
Au départ de Lac-Etchemin le samedi matin, il pleut. Les prévisions météo annoncent de la pluie ici et là-bas… C’est dans la foi pure en la Divine Providence qu’il faut mettre les bagages dans la voiture à pluie battante, en vue d’une randonnée et du camping, puisqu’on prévoit ce genre de conditions toute la journée jusque tard dans la soirée… C’est qu’il est impossible d’annuler l’activité et il est prévu qu’elle aura lieu même s’il pleut! Tout au long de la route de Lac-Etchemin jusqu’au camping où nous nous sommes donné rendez-vous, il pleut assez fort et parfois très fort, donc pendant des heures.
Arrivés là, il pleut encore… Chose étonnante toutefois, le dessous de certains arbres est sec, comme s’il n’avait pas plu autant dans cette région. Pourtant, les prévisions météo étaient identiques aux deux endroits. Deux personnes du groupe demeurent au camping pour monter les tentes alors que les autres se rendent au Parc pour la randonnée. La pluie cesse dès que nous commençons la marche!
Durant la soirée, nous soupons puis, au moment de la messe, nous craignions encore la pluie, car de gros nuages approchent, mais il ne tombe qu’une seule grosse goutte sur les pages du missel!
À 21h30, nous partons pour l’Observatoire astronomique. Arrivés au poste à la base de la Montagne, il y a un grand éclairci dans le ciel au-dessus de nous et ils ont installé de gros télescopes pour regarder les étoiles, car un nuage est pris au sommet de la montagne et il ne sera probablement pas possible d’utiliser les puissants télescopes du sommet. Nous observons quelques étoiles et constellations, même les anneaux de Saturne en couleur. Ensuite, c’est la montée vers le sommet en autobus, dans le nuage, pour aller écouter quelques conférences intéressantes et visiter les deux observatoires. C’est une expérience unique de marcher dans un nuage avec plusieurs DELs installées sur le sol pour indiquer le sentier à travers bois. Nous revenons au camping et nous nous couchons vers 2h30 du matin.
P. Stéphane doit se lever tôt et partir à 7h30, car il doit se rendre à Coaticook pour la réunion des Oblats-Patriotes, alors que les autres campeurs se permettent naturellement d’étirer leur nuit, car nous nous sommes couchés très tard. En quittant le camping, il revoit le gros nuage qui était accroché à la montagne durant la nuit, et voilà qu’il est devenu noir et on y entend des coups de tonnerre. C’est bien inquiétant pour les dormeurs ; il pense revenir pour les réveiller et les avertir, mais il confie le tout à la Providence. Quelques minutes plus tard, sur la route, voici qu’une pluie très forte l’accompagne presque jusqu’à destination, pendant peut-être une heure. Il est quasi-certain que la sortie des Cerfs Altérés s’est terminée dans l’eau, avec tous les désagréments de devoir plier les tentes et ramasser les bagages sous une pluie torrentielle!
Dimanche soir, il écrit un courriel à Marc Boudreault, responsable des Cerfs Altérés, pour s’informer, car il est un peu inquiet de la tournure des événements. Voici ce qu’il lui répond : «Nous avons eu juste le temps de tout ramasser et déjeuner rapidement avant le déluge!»
Il est à noter, en plus, que le P. Stéphane avait d’abord décidé de se faire remplacer pour le ministère à Coaticook, à cause du coucher tardif et pour célébrer la messe des Cerfs Altérés le dimanche matin, mais, sur la suggestion de Marc, il a finalement opté de célébrer la messe du dimanche le samedi soir, de sorte que la Providence a tout arrangé pour que nous évitions le déluge du dimanche matin!
Durant les semaines précédant le camp de jeunes, le P. Yvan est préoccupé par la santé déclinante de sa belle-mère, Odette Giguère, du fait qu’elle va possiblement décéder durant le camp de jeunes, ce qui compliquera les choses puisqu’il est responsable des jeunes du camp de 11 à 14 ans et aussi parce que sa femme, Anne, fille d’Odette, est responsable de la cuisine du camp. Odette désire revoir son petit-fils Jean-Philippe avec sa famille avant de partir, alors qu’ils sont au Nunavut depuis presqu’un an et qu’ils reviennent seulement le 14 juillet. De plus, elle désire être encore ici-bas le jour de sa fête, soit le 17 juillet. Le camp commencera le 22 juillet… Eh bien, elle décède tôt le matin du 18 juillet, et les funérailles ont lieu le samedi suivant, soit le 21 juillet! Selon P. Yvan, si elle était décédée plus tard, ne serait-ce que le 18 juillet en après-midi, il aurait fallu célébrer ses funérailles durant le camp, à cause du temps requis pour tout préparer. Donc, Odette est décédée exactement au moment qui convenait à tous, ni avant ni après, signe comme quoi la Dame est toujours attentive au bien de tous ses enfants.
Le dimanche 22 juillet, lorsque les parents des campeurs viennent reconduire leurs jeunes, certains se demandent quel genre de semaine nous aurons, car les prévisions météo annoncent beaucoup de pluie toute la semaine. Mais, finalement, les précipitations se font bien plus rares qu’on l’annonçait, et nous pouvons faire presque toutes les activités prévues.
Aussi, durant chaque camp nous avons une journée d’excursion, habituellement en montagne. Cette fois, elle a lieu le vendredi 27 juillet, alors que les prévisions météo laissent présager un bel avant-midi mais 70% de probabilité de pluie en après-midi. P. Stéphane suggère donc au P. Yvan de changer l’ordre prévu des activités pour célébrer la messe au cours de l’avant-midi plutôt que l’après-midi, pour éviter la pluie. P. Yvan souligne que les différentes activités de la journée vont perdre leur sens si la messe est déplacée, et il a raison. Nous nous en remettons donc entre les mains de la Providence. Quand vient l’heure de célébrer la messe en après-midi, à l’endroit prévu, un moniteur possédant un accès internet sur cellulaire regarde les cartes radar pour voir si un nuage de pluie se dirige vers nous. Or il y a un effectivement un grand nuage de pluie forte, mais il est en train de passer juste à côté! Durant la messe, nous n’aurons que trois ou quatre gouttes de pluie sur les pages du missel, et rien d’autre de toute la journée. Par contre, au retour à Lac-Etchemin, nous voyons qu’il a beaucoup plu, car il y a d’importantes flaques d’eau sur le bord de la route!
Sur le terrain de l’excursion, nous visitons aussi une grande éolienne, autour de laquelle nous faisons une chaîne humaine. Il est prévu d’y réciter une prière, mais il y a une bouche de ventilation à la base de celle-ci qui fait un bruit tellement fort qu’il nous faudrait crier. Au moment de la réciter, le moteur de ventilation s’arrête subitement puis, environ quinze secondes après la fin de cette brève prière, la ventilation se remet en marche. C’est étonnant!
La sortie a lieu au Mont Ham le lundi de l’Action de grâce, soit le 8 octobre. Il a beaucoup plu les jours précédents, donc le sentier est assez trempé. Le temps est plutôt nuageux avec quelques percées de soleil. Par contre, c’est avec le soleil dans le coeur que quinze jeunes se préparent à marcher ensemble sous l’égide de leur Dame. Les arbres sont à leur plus beau en ce début d’automne.
Nous nous préparons pour célébrer la messe sur une belle butte faisant partie du chemin de retour.
Un jeune muni d’un cellulaire regarde la carte radar des prévisions météo, car nous avons eu une ondée d’une ou deux secondes de pluie durant la dernière heure et nous voulons voir à quoi nous attendre durant la messe. Les prévisions montrent un gros nuage de pluie dont la pointe passe juste à côté de nous. La messe commence vers 14h50. Voici les images radar photographiées à ce moment :
14h10 |
14h40 |
15h10 |
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Durant la messe, nous n’aurons que quelques gouttes d’eau dans le missel, de sorte que seulement quelques gouttes de pluie sont tombées sur nous durant toute la journée! Au moment du départ, P. Leander et P. Stéphane sont les derniers à quitter. Ils sont déjà dans la voiture lorsque la pluie commence à tomber (voir la vidéo ci-dessous). Quelques minutes plus tard, elle sera encore plus forte.
1 VA XII, 51.
2 VA XII, 21.
3 Revue Marie, Novembre 1977, 13.